vendredi 17 juin 2011

B., les prémices

Il faut que je parle un peu plus de B..

Je l'avais déjà évoqué, je ne pense pas assez par rapport à la place qu'il a pu prendre dans ma vie. Pour résumer, B. est un gentil petit con. Il ne veut pas faire de mal autour de lui, mais il gère tellement mal les choses, qu'il en fait quand même.

Tout a commencé à cause de ma mère. B. est un ami de mon frère. Il était à une soirée avec lui et d'autres amis que je connaissais déjà un peu. Ma mère est allée faire je ne sais quoi près des festivités, et en remontant elle est venue me chercher: "il y en a un super mignon! Je suis sûre que c'est ton genre! Il a des ces yeux!". Là déjà, elle avait grandement titillé ma curiosité. J'aime les yeux, c'est la partie essentielle qui fait que quelqu'un va me plaire ou pas. Je me fous de la taille, des muscles, de la couleur des cheveux, du nombre de doigts de pieds. Si quelqu'un a des yeux clairs (si possible verts, mais j'aime aussi le bleu), il y a 80% de chance que je puisse craquer pour cette personne (si en plus il a des poils au menton, je fonds!)(après analyse, je pense que c'est parce qu'on a tous les yeux marron dans la famille que j'ai ce goût pour l'exotisme rétinien).

J'ai donc essayé quelques jours plus tard de m'incruster à une soirée de mon frère, comme j'avais habitude à le faire à l'époque, pour voir la bête en question. Je n'ai pas mis longtemps à le trouver. Car en effet, il en a de ces yeux! Un vert d'eau juste splendide, presque transparent. Dans la pièce tout m'a paru sombre autour de ces deux pupilles lumineuses. Et en plus, il avait du poil au menton! Petit blondinet, un sourire en or en plus du reste. Plus jeune que les autres, sensiblement mon âge, donc. Je ne suis pas restée longtemps à cette soirée, la première approche n'a été qu'un bonjour parmi les autres. Quelques jours plus tard, je surprends ma mère et ma belle soeur en train de glousser à ce sujet. Ma belle soeur ne tarit pas d'éloges sur ce jeune homme, et qu'il est beau, et qu'il est gentil, et qu'il est généreux en plus. Ma mère de surenchérir qu'on irait très bien ensemble. Voilà, tout est parti de là. Il m'avait plu, c'est vrai, mais je ne pensais pas encore partir à sa chasse. Mais ma mère et ma belle soeur m'ont transmis leur excitation et l'envie de vérifier par moi même s'il est si parfait que ça. 

Soirée barbecue, il s'occupe des grillades un peu à l'écart, moi je suis à table avec les autres. Je ne peux pas m'empêcher de le surveiller du coin de l'oeil. Il est vraiment beau, personne ne peut dire le contraire. Plus tard, je vais à sa rencontre, l'air de rien. On discute de nos vies professionnelles. Il me semble que j'allais bientôt commencer un nouveau boulot, lui commençait un stage. Tout au long de l'été, les soirées se sont enchaînées, et nos conversations aussi. Une certaine complicité commençait à naître, on se taquinait, on se lançait des cacahuètes, on se chamaillait gentiment. Je cherchais avidement sa présence, le voir m’apaisait. Le temps avançait et nos conversations se faisaient plus personnelles. Il me parlait de son ex, me laissait comprendre à quel point il avait souffert de sa relation. Il me parlait de lui, de sa famille, de son rapport trop intime avec l'alcool et la drogue. Plus j'en apprenais sur lui, plus je voulais en savoir. J'étais sa psy, une fois par semaine, au milieu de la nuit, une fois que l'alcool avait oeuvré pour lever les barrières. C'est lui qui m'avait demandé mon numéro de téléphone. Pendant 1 semaine j'étais anxieuse de savoir comment il allait l'utiliser. La semaine suivante je me suis dit qu'il ne se rappelait sûrement plus qu'il l'avait. Mais si, un petit texto histoire de savoir comme ça va. Rien de plus classique.

Et puis un soir, tout a changé. Je ne sais plus comment j'ai réussi à le faire venir chez moi, dans le petit studio indépendant, après une soirée (moi avec mes amis, lui avec les siens), sur les coups de 3-4h du matin. On a bu encore un peu, il est parti s'allonger sur le lit car il ne tenait plus. Je l'ai rejoint, euphorique, n'en revenant pas qu'il était là, juste avec moi. On a continué de plaisanter un peu, puis il m'a demandé un massage. Ok. pour faciliter les choses, il a enlevé son teeshirt. A califourchon sur ses fesses, j'ai découvert sa peau douce. Je me suis appliquée. Je prenais un tel pied à pouvoir le toucher, le tâter, le caresser. Il me demande des bisous. Ok. Je me penche pour déposer un baiser entre ses omoplates. Des bisous partout, partout. Ok. J'embrasse son dos, ses épaules, sa nuque, ses reins. Il se retourne pour me faire face. Je n'ai pas bougé et me retrouve à le dominer. Je continue d'embrasser ce qui vient sous mes lèvres, son ventre, ses hanches, son torse, sa bouche enfin. C'était parfait, d'une douceur incroyable. Honnêtement, je ne sais plus comment la soirée a fini. Il avait baragouiné entre deux baisers que ça ne se faisait pas, d'être dans cette position avec la petite soeur de son ami. Je crois que l'alcool et la fatigue ont eu raison de nous, et qu'il est parti, me laissant finir la nuit seule, le sourire aux lèvres d'avoir pu le goûter.


La suite au prochain épisode...

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