mardi 24 mai 2011

Ceci n'est pas une pipe.

Je ne comprends pas la tabou dégradant qui existe autour de la fellation. Je ne vois pas pourquoi certaines s'obstinent à ne voir que le côté "je me mets aux genoux de l'homme, je suis sa chose". Je trouve que la fellation ne rime pas du tout avec soumission, au grand contraire. 

Il y avait un article dans Cosmo qui décryptait la fellation parfaite. Quand aspirer, pourquoi il faut faire attention aux dents, ne pas oublier qu'on a des mains... Il paraît que je suce bien. Ceux qui me l'ont dit, sont ceux avec qui j'avais vraiment envie de jouer, et surtout, ceux à qui je voulais vraiment donner du plaisir.

Déjà, si on aime son homme, il n'y a rien de plus jouissif que de lui procurer de superbes sensations. On devrait être flattée de pouvoir lui donner ce plaisir. Comme par la réalisation de n'importe quel autre fantasme d'ailleurs. Il n'y a rien de honteux à vouloir emmener son mec au 7ème ciel. C'est bien pour ça qu'il y a vraiment très peu de choses que je refuserais à mon copain (désolée chérichou, pas d'éjac faciale), car le partage dans un couple c'est ça aussi. S'abandonner un peu pour le plaisir de l'autre. Il faut juste savoir que ce n'est pas parce qu'on s'abandonne une fois au lit, qu'on est soumis, maltraité, faible, un moins que rien. "Le plaisir d'offrir". S'offrir à l'autre, ça ne veut pas dire souffrir pour l'autre.

Et puis surtout, je trouve ça excitant de pouvoir contrôler le plaisir d'un homme. C'est un jeu formidable. On a le total contrôle de ce pénis. Il est entre nos mains en plus d'être entre nos lèvres. On contrôle le rythme, la pression, la passion, l'amplitude du mouvement. On contrôle le plaisir. Car on ressent tout. On sent la pression qui augmente. On entend le souffle de son partenaire qui nous indique que, là, oui, cette léchouille ici est délicieuse. On voit la bite se mouvoir à la recherche de la sensation. Et puis on peut jouer, comme on le veut, où on le veut. Car il n'y a pas que cette verge dans la bouche, il y a le reste accroché autour. Il y a des couilles sensibles qui aiment bien être malaxées. Il y a des cuisses qui aiment bien être mordillées. Il y a un anus qui aime bien être légèrement titillé. Il y a un corps tout autour qui a envie de frémir et qu'un simple effleurage peut faire faillir. C'est la domination ultime.

Alors la position inconfortable, la légère envie de vomir quand le gland veut venir embrasser les amygdales, le goût et la texture pas toujours agréable du sperme dans la bouche, tout ça sont de si petits désagréments quand on peut autant s'amuser avec le plaisir de l'autre!

vendredi 20 mai 2011

Ce soir, je joue au solitaire

Grâce à Twitter, je suis tombée un soir sur le blog d'Hathor, à la base pour y lire un article sur le bien-fondé du libertinage. Puis j'ai regardé un peu plus le contenu de ce site, et y ai découvert quelques récits à tendance érotique. Des témoignages de "la première fois", quelques fantasmes et autres confessions.
Tous ces récits m'ont plutôt mise en joie, et m'ont donné envie de m'occuper un peu de moi. Chérichou (oui la rencontre de ce weekend s'est très, très bien passée) n'étant pas disponible, je ne pouvais jouer qu'avec moi même.
Je n'avais pas envie de regarder des vidéos ou des photos pour alimenter mon plaisir jusqu'à ce que la tentation de la caresse soit trop forte. Tous ces textes me faisaient ressentir toutes les sensations qui y étaient décrites, c'était beaucoup plus intense que simplement voir. J'ai donc cherché à lire davantage de récits. Je suis tombée sur un site. J'ai cherché la page "lesbienne" car en image et en pensée, c'est bien ça qui m'excite le plus quand je sens venir l'envie de me divertir. Je suis tombée sur une histoire mauvaise, très mauvaise. Sûrement racontée par un homme. Car je ne pense pas qu'une nana se trimbale avec un gode ceinture dans son sac à main, dans l'idée d'enculer sa meilleure amie hétéro le soir même. Et quand une fille va en embrasser une autre pour la première fois, elle ne commence sans doute pas par lui agripper les seins des deux mains, non, je ne pense pas.

J'aurai préféré lire des préliminaires plus longs. Que Mélissa commence par dégager les cheveux du visage de Cassandra (j'ai envie de l'appeler comme ça), qu'elle continue son mouvement en faisant glisser ses doigts le long de son épaule, de son bras, de sa main. Qu'elle l'observe tranquillement, cette main qu'elle tient, ces mollets, ces hanches, cette nuque, ces yeux. Qu'elle s'approche, tranquillement, fixant Cassandra droit dans les yeux, l'hypnotisant. Et qu'elles s'échangent un baiser, très tendre, très doux, un peu humide. J'aurai aimé que Mélissa recule un tout petit peu, pour observer cette bouche rosée qu'elle vient d'embrasser, avant de le faire à nouveau, avec plus de ferveur. Que ses mains aillent chercher les hanches de Cassandra, qu'elles se glissent dans son dos, qu'elles effleurent à peine ses fesses. J'aurai voulu que ce baiser dure, longtemps, laissant tout le temps au reste de leurs corps de se découvrir. Que leurs bassins se rapprochent, que leurs seins se touchent, que leurs mains profitent de la douceur des tissus avant de vouloir aller chercher la chaleur de leurs peaux. J'aurai voulu imaginer Mélissa arrêter ce baiser, regarder Cassandra droit dans les yeux, avant d'observer son nez, sa bouche, la ligne de sa mâchoire, son cou. Et laisser sa bouche faire le même chemin, un baiser sur le nez, la bouche, la joue, au creux du cou. Qu'elle sente ce parfum délicat, qui scintille sur sa peau chaude. Qu'elle embrasse plus avidement cette gorge, qu'elle veuille la mordre mais qu'elle se retienne alors que Cassandra tente de retrouver une respiration régulière. Leurs lèvres se seraient retrouvées, et leurs robes seraient enlevées, délicatement, frôlant chaque centimètre de leurs corps. La main de Mélissa se baladerait alors sur la douce poitrine de Cassandra. D'un doigt, elle en dessinerait le contour. Puis sa bouche demanderait à goûter ces seins, elle les mordillerait avidement, puis s'agenouillerait, ne lâchant pas le contact de ses lèvres sur la délicieuse peau parfumée de Cassandra. Son ventre, son nombril, jusqu'à l'aine. Puis elle s'arrêterait pour enlever délicatement la culotte humide de sa partenaire. Elle prendrait le temps d'observer la toison qu'elle a devant elle. Glisserait sa main gauche entre les cuisses de Cassandra pour aller chercher ses fesses, ne manquant pas de caresser sa chatte au passage. Sa main droite irait se poser, en même temps que sa bouche sur ce clitoris gorgé qui n'a de cesse de réclamer un contact.

Et c'est là, que la tension aurait été trop forte pour que je continue de lire, et que je me serai précipitée dans ma chambre pour m'occuper de moi, m'imaginant être Cassandra, la bouche de Mélissa sur moi...

samedi 14 mai 2011

I'm an evil slut... and I like it!

Il paraît que je suis "une de ces putains d'allumeuses". Je ne vois pas du tout de quoi il parle... Hier soir, devant la cam, Chérichou (on trouve les pseudos qu'on peut) n'avait pas l'air de s'en plaindre en tout cas.

[19:25:42] chérichou: à cause de toi
[19:25:42] chérichou: j'ai des envies sexuel très prononcé là
[19:26:43] Labonneplanq: faut pas me dire des choses comme ça, je vais avoir envie de te déconcentrer de ton travail :x
[19:26:53] chérichou: j'ai arreté de travailler
[19:27:12] Labonneplanq: tu devais pas bosser jusqu'à 20h?
[19:27:22] chérichou: si
[19:27:23] chérichou: enfin
[19:27:29] chérichou: je reste au taff jusqu a 20h
[19:27:32] chérichou: c'est pas pareil
[19:29:11] Labonneplanq: qu'est ce que j'ai fait pour te donner ces envies?
[19:29:18] Labonneplanq: (que je fasse gaffe quand mm)
[19:29:29] chérichou: rien
[19:29:51] Labonneplanq: ho, mais c'est grave ça
[19:29:55] chérichou: non
[19:29:58] chérichou: au contraire
[19:30:12] chérichou: enfin sauf quand je suis au boulot
[19:30:24] chérichou: j'ai ma main qui se balade sur mon jean (blush)
[19:30:59] Labonneplanq: j'trouve ça grave quand même, si j'ai pas besoin de te faire penser à mes lèvres sur ton corps pour te donner des envies
[19:31:02] Labonneplanq: c'pas très drôle
[19:31:30] chérichou: comment dire
[19:31:41] chérichou: si je commence à penser à ce genre de choses
[19:31:49] chérichou: ma main ne va pas rester sur mon jean.
[19:32:02] Labonneplanq: ho
[19:32:14] Labonneplanq: et si t'imagine que c'est ma main qui est sur ton jean, c'est pareil?
[19:32:30] chérichou: je me controle, je suis fort.
[19:32:41] Labonneplanq: tant mieux alors
[19:32:54] Labonneplanq: je voudrais pas que m'imaginer à genoux devant toi te perturbe
[19:33:48] Labonneplanq: ou que de penser à moi en train de te déboutonner le jean te fasse perdre la raison
[19:34:21] Labonneplanq: oui ça m'amuse terriblement :P
[19:34:28] chérichou: je voit çà
[19:34:30] chérichou: ^^
[19:34:44] Labonneplanq: mais je m'amuserai encore plus si je pouvais jouer avec ma langue sur ton pénis
[19:34:54] chérichou: hum
[19:34:55] chérichou: ok
[19:35:17] Labonneplanq: si je pouvais te caresser doucement
[19:35:55] chérichou: c'est si cruel °.°
[19:36:11] Labonneplanq: pourquoi ça? (a)
[19:36:31] chérichou: parce que ça m'exite terriblement
[19:36:46] Labonneplanq: ho ben mince, c'était pas du tout fait exprès, pardon
[19:36:54] chérichou: nianiania
[19:37:07] chérichou: je fait comment moi après ?
[19:37:22] Labonneplanq: je sais pas moi, il parait que t'es tout seul, nan? :x
[19:37:32] chérichou: oui
[19:37:49] Labonneplanq: je vois pas trop où est le problème moi (a)
[19:38:08] chérichou: c'est tentant
[19:38:25] chérichou: je pourrais juste defaire ma ceinture
[19:38:30] chérichou: déboutonner mon jean
[19:38:48] Labonneplanq: pourquoi pas
[19:39:02] chérichou: arghhh.
[19:40:11] chérichou: mais ça va pas être pratique
[19:40:19] Labonneplanq: pkoi?
[19:40:42] chérichou: ou es que je vais jouir ?
[19:40:59] Labonneplanq: dans ma bouche? (blush)
[19:41:08] chérichou: hmpf
[19:41:32] Labonneplanq: tu dois bien trouver des mouchoirs ou du pq dans ta boite qd mm
[19:41:39] chérichou: ptet
[19:41:45] chérichou: vais voir
[19:42:36] chérichou: trouvé
[19:42:48] chérichou: heureusement que j'ai pas du allé au toilette
[19:42:56] chérichou: parce que avec la boss que j'ai
[19:43:01] chérichou: si je crois quelqu'un
[19:43:18] Labonneplanq: j'pensais que t'étais tt seul
[19:43:26] chérichou: dans la bureau
[19:43:30] chérichou: pas dans l'immeuble
[19:43:50] Labonneplanq: imagine que j'suis avec toi dans le bureau alors
(note de l'auteure: c'est là qu'il a déboutonner son jean) 
[19:44:04] chérichou: (a)
[19:45:03] Labonneplanq: imagine que c'est ma main et pas la tienne
[19:45:53] Labonneplanq: sens mes lèvres sur toi
[19:46:17] Labonneplanq: ma langue
[19:47:24] Labonneplanq: imagine que tu caresse mes seins
[19:47:42] Labonneplanq: que tu les embrasse
[19:47:54] Labonneplanq: que tu les mordilles, que tu les lèches
[19:48:42] Labonneplanq: imagine toi entre mes cuisses
[19:48:53] Labonneplanq: la chaleur qui s'en dégage
[19:51:00] chérichou: wouhouuu
[19:51:09] chérichou: j'ai la tête qui tourne 

 Non, vraiment, je ne vois pas du tout de quoi il parle...

vendredi 13 mai 2011

Internet is made of

Je m'apprête à rencontrer un homme. 

Je n'ai jamais trouvé minable de rencontrer des gens sur Internet. C'est un outil formidable. Comme pour tout, il faut bien sûr faire un peu le tri, mais on peut y trouver des gens intéressants, qu'on n'aurait jamais rencontrés autrement.
Je ne sais pas comment les gens pensent rencontrer leur âme soeur parmi 7 milliards d'êtres humains, sans cet outil. Moi j'ai testé. Plusieurs fois. Et même si le résultat n'est pas aussi puissant que l'espérance, l'expérience vaut quand même le coup.

Il y a 6 ans, j'ai rencontré mon premier vrai petit copain, mon premier amour, sur MSN. Je cherchais un ami, le site de recherche de profil m'a proposé lui, ce gars pour qui je craquais dans la cour du lycée. Je ne sais même pas comment on peut aller aborder quelqu'un qu'on ne connaît absolument pas dans une cour de lycée. Alors que sur Internet, ça a été très facile. Et même si mon coeur a souffert de cette relation (mais oui, j'ai réussi à l'avoir à l'usure!), cette rencontre a permis de découvrir les amis qui comptent le plus pour moi aujourd'hui.

Il y a 2 ans, j'ai découvert mIRC. Un ami me l'avait conseillé pour des raisons purement geek. Je ne pensais pas y rencontrer quelqu'un. Ce qui est bien sur ce site, c'est qu'il n'y a que des geeks. Alors dès qu'on dit qu'on est une fille pas aussi vilaine à regarder que Susan Boyle*, on est très vite accostée. Je ne sais pas comment j'ai pu finir par avoir des sentiments pour ce mec dont la première phrase qu'il m'ait adressé est: "j'ai une grosse bite" (alors qu'en plus, elle n'est pas si grosse que ça!). L'histoire a duré, je me suis vraiment attaché à ce petit homme tatoué de partout, aux yeux bleus, avec ses pwals au menton et son crâne rasé. Mais quand est venu l'heure de la rencontre, j'ai découvert que ma vision du geek stable était fausse. Il a paniqué, et du coup on n'a pas niqué ne s'est pas retrouvé. Et comme il a annulé au dernier moment (sisi, le vendredi à 18h quand je dois prendre le train le samedi à 7h, c'est le dernier moment), l'histoire s'est arrêtée là. Malgré tout, j'ai ressenti pour la première fois l'intensité de la découverte, la folie de vouloir traverser la France pour quelqu'un qu'on ne connaît pas et le sexcam. Je ne pense pas que cela puisse se vivre ailleurs.

Puis il y a 6 mois, j'ai testé Meetic. C'est gratuit pour les filles. Mais je dois avouer que dans le lot des mecs qui payent pour s'y inscrire, il y en a certains pour qui payer une pute serait plus rentable. Au moins ils arriveraient à coucher. Il y a tout type de gars là bas. Les quarantenaires qui n'ont pas peur de draguer une jeunette de 20 ans de moins. Ceux qui veulent juste un plan cul ("sisi je t'assure, coucher avec un mec t'aiderait vachement à oublier ton ex; on se voit quand?"). Ceux qui ne se prennent pas la tête, ils sont là mais n'attendent rien; du coup, il n'obtiennent rien. Les moches. Les timides, les trop bien élevés qui ont peur d'aborder et qui ne profiteraient même pas d'une nana bourrée au GHB. Mon Marseillais faisait parti de la dernière catégorie. J'avais pourtant vu pas mal de photos, on discutait beaucoup. Il ne me faisait pas beaucoup rire, mais il était gentil. Très gentil. Et poli. On s'est vu. Et j'ai était tellement déçue. Je m'en suis vraiment voulue parce que je croyais que je pouvais me contenter de quelqu'un qui ne me fait pas rire. Mais bon. S'il n'avait pas ce gros nez, ou ces lunettes épaisses. S'il osait me regarder dans les yeux de temps en temps. S'il n'était pas AUSSI timide. Si... trop de si. Désolé choupinet, mais ça ne le fera pas. Je m'étais malgré tout promis de le revoir, lui laisser une seconde chance. Parce qu'après tout, il était vraiment gentil. Et intelligent aussi. Si seulement il m'avait pris la main au cinéma. Si seulement il n'avait pas écourté autant l'au-revoir, et s'il ne m'avait pas fait la bise. Si... trop de si. Et puis, évidemment, entre temps, avant notre seconde rencontre, mon Ex a décidé de refaire surface et de me faire jouir à l'agence. Alors, je n'avais plus trop la tête à trouver quelqu'un pour me faire oublier mon Ex, c'était peine perdue. Du coup on ne s'est pas revu. Mais j'aurais appris qu'il y a des hommes biens, qui n'ont pas qu'une bite, mais aussi un cerveau qui vaille le coup d'être exploré.

Mon Ex, justement, c'est sur Facebook que je L'avais retrouvé. Mais ça ne compte pas trop, parce que je Le connaissais avant, par des amis d'amis de mon premier amour (celui rencontré sur MSN, suivez un peu!). Mais sans facebook, je ne L'aurai pas retrouvé deux ans après nos premiers échanges buccaux, je n'aurai pas su qu'Il habitait à 40km de moi, qu'Il était en pleine rupture, et qu'Il était prêt à faire autant de route pour moi. Et sans Facebook, je n'aurai pas baisé à mon agence vécu tout ce que j'ai vécu avec Lui.

L'homme que je vais rencontrer, il vient de Twitter. Et si vous êtes sages, je vous raconterai peut être la semaine prochaine comment ça s'est passé.

*spéciale kassdédi: ça te met pas une chanson dans la tête?

lundi 9 mai 2011

Ce n'est donc pas nouveau

Je vous épargnerai les détails du pourquoi du comment, mais je me suis retrouvée à lire un article que j'avais écrit sur mon précédent blog, datant de novembre 2007, intitulé "Y a pas de mal à se faire du bien, non?". En le re-lisant, je n'ai pas pu réprimer mon étonnement: j'écrivais bien déjà j'étais donc déjà une slut à cette époque? J'étais vierge, mais le raisonnement, c'est exactement celui que j'ai aujourd'hui.

Deux jeunes adultes en soirée, plutôt conscients et parfaitement consentants, en manque d'affection et de câlins, n'en étant pas à leur premier échange de salive, n'ont ils pas droit de s'entraider mutuellement quelques minutes pour combler le manque cité précédemment? 
Je pense que si.
Alors pourquoi s'est-il excusé pendant tout le reste de la soirée? Certes, il était bourré, mais il a quand même dû comprendre que c'est moi qui lui ai donné mon autorisation!
M'enfin, je suis pas convaincue de ce qui m'a poussé à faire ça, quand même. Parce qu'à l'autre, je lui ai clairement dit non. Ok, l'autre, je le connaissais pas plus que ça, et il me regardait bizarrement. Et il ne m'a pas dit que j'étais très excitante ce soir là. Ni qu'il me sauterait bien dessus s'il ne me connaissait pas autant.

Pour ceux qui suivent (hum hum), je parlais de T.A. ici. Il lui avait suffit de me dire qu'il avait envie de moi pour que je lui saute dessus. Je ne pensais pas que ce comportement remontait à autant de temps quand même.

mardi 3 mai 2011

Double jeu

A la base, pour ce billet, je voulais parler de T et A. Couple d'ami hétéro qui me propose d'amener notre amitié à un échelon physique supérieur (un plan à 3, vous avez bien compris). Et puis, pour bien parler d'eux, il faut que je parle d'abord de moi, et de ma bissexualité latente.

Ca me fait tout de même un peu bizarre d'en parler autrement que pour exciter un mec ou amuser mes meilleurs amis, même si j'ai toujours été consciente de la vérité de mes propos: oui, un corps de femme m'attire. Oui, il peut m'exciter. Oui, mon fantasme serait d'avoir un rapport homosexuel. Là, j'avoue que cela fait parti de moi, de ma vie sexuelle, aussi vrai que je suis insensible des tétons.

J'aime bien la formule de "bissexualité latente". Mais si on demande à notre ami Google une définition de latent, il nous propose gentiment "Qui existe mais ne se manifeste pas encore, qui est caché". Ce qui est faux, en fait. Car c'est clairement là. Lorsque je m'adonne à l'onanisme (quand je me masturbe, vous avez bien compris), et que m'imaginer avec une jolie brunette me donne plus de plaisir que n'importe quelle queue ou souvenir de partie de jambe en l'air pourtant orgasmique, on a vite fait de se rendre compte que c'est une envie manifestée. Loin d'être cachée par mon esprit.

Malgré tout, je ne sais pas si cette envie est commune à une majorité de filles. Au final, je sais qu'assez peu seraient contre l'expérience lesbienne. Mais suis-je au delà de la simple curiosité? De la "curiosité scientifique" (c'est comme ça que mon meilleur ami avait tenté de m'embrasser une fois, juste pour savoir ce que cela pouvait faire de m'embrasser)? Et c'est vrai que je voudrais savoir ce que ressent un homme qui découvre mon corps, ce que ça fait d'avoir un sein rebondi dans la main. D'embrasser des lèvres féminines. D'effleurer des hanches courbées. De goûter un clitoris. Dans mes fantasmes, c'est toujours la femme qui s'occupe de moi, j'y prends du plaisir mais c'est normal, quand c'est bien fait, que ce soit par un homme ou une femme, finalement, où est la différence? 
Ha, oui, j'ai peut être oublié de préciser clairement: je suis clitoridienne. Le pénis d'un homme qui me pénètre a carrément beaucoup moins de chances de me faire jouir qu'un doigt qui me caresse au bon endroit. Je ne me sens pas du tout lesbienne pour autant. La vue d'un bel homme met en éveil tous mes sens. L'odeur d'un parfum masculin me fait m'évader. Les poils d'une barbe peuvent m'exciter. Et j'aime les verges des hommes que j'aime, j'aime les caresser, les embrasser, et les sentir prendre du plaisir en moi. Et sentimentalement parlant, je n'ai jamais aimé que des hommes (même si, au lycée, avec ma meilleure amie, j'ai pu avoir des sentiments confus, un jour). Je n'ai jamais ressenti l'envie d'être avec une fille, même les plus jolies, même celles avec qui je m'entendais le mieux.

Tout ça pour dire que, oui, j'aimerais partager une nuit avec une fille, et je suis persuadée que cela me plairait. Oui, mes désirs sexuels peuvent être plus aussi bien portés vers les femmes que vers les hommes. Oui, "si un jour l'occasion se présente...". Oui, je suis jalouse quand j'entends les récits de mes amies qui lors de soirées arrosées se font allègrement embrasser et peloter par d'autres amies.
Et pourtant non, je ne sauterai pas (sur) T et A!