samedi 30 avril 2011

Les grandes déceptions

Donc je suis rentrée de vacances, et à mon retour, on accueillait une nouvelle dans mon agence. L. et moi ne sommes donc plus seuls. Le jeu est compromis. Mais de toute façon, il ne veut plus de moi. Pendant mon absence, nous avons pourtant sexoter et il me semblait plus chaud que jamais. Faut dire qu'avec les photos que je lui envoyais... Mais après interrogation sur sa nouvelle -très grande- distance, il m'a annoncé avoir "peur qu'on ne soit pas sur la même longueur d'onde", que j'"attende des choses de lui qu'il n'est pas prêt à donner". Bon, moi, tout ce que je veux, c'est qu'il me prenne sur le bureau. Du coup, c'est un peu mal parti. On attend les nouveaux plannings. Je croise les doigts subtilement pour qu'on puisse se retrouver juste lui et moi, pour que, peut être... Du coup, je suis déception. Notre jeu est fini.

Mais comme je ne suis pas là pour m'épancher sur mes états d'âmes sentimentaux, je profite de "l'humeur" pour présenter un autre de mes partenaires de jeu...

X., j'étais déjà sorti avec lui, quand j'étais jeune et innocente (ne riez pas, je l'ai été!), il y a environ 5-6 ans. C'était mon copain-pour-l'été-pour-oublier-mon-premier-grand-amour. C'est le premier qui a eu accès à ma poitrine nue. Pas très longtemps, mais quand même. Et c'est avec lui que j'ai expérimenté pour la première fois le mouvement naturel du va-et-vient: j'étais allongée sur lui, on était bien sûr habillés, on s'embrassait langoureusement. Il caressait mon dos, allant de haut en bas, selon un rythme régulier. Puis mes fesses l'ont plus intéressées que mon dos. Et mon bassin s'est mis à bouger tout seul, au rythme de ses caresses. C'était la première fois que je sentais mon corps se mouvoir sans que je ne le décide vraiment. Je ne savais pas trop ce qu'il se passait, mais c'était naturel, alors je laissais faire. Et ses mains allaient de plus en plus bas sur mes fesses. Je ne savais pas à l'époque qu'il allait chercher doucement mon entrejambe pour me caresser, pour me faire du bien à moi. Du coup, ça m'a fait bizarre quand ses doigts étaient à la jointure entre mes fesses et l'entrée de mon vagin. Je ne connaissais pas cette sensation. Je ne savais pas pourquoi il y faisait soudain chaud et humide. Comme j'étais un peu perturbée, j'ai été soulagée que le réveil sonne pour nous demander d'arrêter nos bêtises et qu'il était grand temps qu'il me ramène chez moi. A l'époque, nous n'avons rien fait de plus. A la fin de l'été, nous nous sommes séparés et pendant quelques années, nous sommes restés ami-de-loin. 
Jusqu'il y a deux ans environ. J'étais beaucoup moins jeune et innocente (toujours vierge malgré tout). L'image que je donnais à l'époque été celle d'une suceuse, qui avait du déjà couché avec quelques uns de la bande. X. avait une copine avec qu'il était sorti peu de temps après notre séparation. Lors d'une soirée, on s'est un peu branché, pour rire, il me traitait de pute, je rentrais dans le rôle. Puis lors d'un jeu, on se faisait passé des mots doux. Il me demande "Tu fais quoi après?". Moi: "Je suce". Lui "Moi?". Je le regarde, les yeux pétillants. Ca veut dire oui, il me sourit. Puis on reprend le cours normal de la soirée. Tout le monde s'en va. Je vais me couché, n'ayant pas vraiment envie de dormir. Il m'appelle. Au fond de moi je l'espérais vraiment, mais en y réfléchissant, tous les deux. On ne sait pas quoi faire, ni vraiment quoi dire. Finalement il me rejoint chez moi. J'ai l'extrême grande chance d'avoir un petit studio indépendant chez mes parents. Il arrive, on va dans la cuisine, sans trop savoir quoi faire. Et puis je reçois un message de B., forcément, samedi soir, 4h du matin, ça faisait un mois qu'on ne s'était pas vu, c'était le bon moment pour penser à moi...et me demander s'il pouvait passer. Je commençais à devenir amoureuse de B.. X. s'est aperçu du malaise, m'a affirmé que c'était mieux qu'il parte et que je passe la nuit avec un autre que lui. On s'est quitté, en se serrant fort dans les bras. Sachant que si on n'avait pas été interrompu, on se serait créé plus de problèmes qu'autre chose. C'était mieux oui. A cette époque. Quelques mois plus tard, les choses ont changé. 
Une autre soirée. Je suis en forme et reprend mon rôle de pute de service (je suis toujours vierge). Bourrée, je danse avec V., puis on s'embrasse, puis on va se cacher dans un recoin du jardin pour...jouer un peu. C'est qu'il me proposera de me dépuceler dans sa voiture. Forcément, la terrasse n'étant pas loin, on nous entend un peu. Un ami nous rejoint, on l'avait entendu venir, V. était parti se cacher. Je retourne vers la société, X. est assis sur une chaise longue, il m'observe. Je pars assez tôt de la soirée. X. n'a pas quitté sa chaise, je l'enjambe et m'assois sur lui pour lui dire au revoir. Ca fait son petit effet. Après avoir fait le tour, je m'en vais, mais il m'a rejoint au niveau du portail, derrière la maison, étant passé par un autre chemin. "Vous avez fait quoi avec V.?" Ca m'amuse. "Moi, j'ai rien fait" (c'était vrai, j'avais juste laissé faire). "Je vous ai vu, tu étais assise sur lui". Ha, bon. C'est pas comme si tout le monde se doutait... "Tu es jaloux?" Il hésite. "Oui". Son regard plonge dans mon décolleté, puis il vient frôler mon sein avec son index. Ca me donne des frissons. Il me promet de m'appeler quand il part de la soirée. Je l'embrasse, puis je m'en vais, assez fière de mon effet. Il m'appelle effectivement, on se retrouve dans sa voiture. On commence par discuter: il est toujours avec sa copine, mais ça ne va plus trop. Il a 50% envie de rester avec elle, et 50% envie de se séparer. Je le laisse parler un peu, me débarrasse de mon chewing-gum, et me penche vers lui. "Qu'est ce que tu fais?" "50%..." On finit par passer à l'arrière de la voiture. Il me caresse, ouvre mon jean, lutte pour passer sa main pour rencontrer mon intimité. Je me laisse faire, sans y prendre vraiment de plaisir. Il me fait plus mal qu'autre chose. Il appuie trop fort, au mauvais endroit. Me doigte sans avertissement. Non, décidément, aucun plaisir. Alors je laisse juste faire, sans l'encourager, sans le toucher en retour, juste en l'embrassant. Je feins un peu l'enthousiasme pour terminer les choses plus rapidement. Je lui fais comprendre que s'il était célibataire, je serais plus participative. Les choses se calment, on s'arrête là, chacun rentre chez soi.
Un peu plus d'un an plus tard, cette année, pour mon anniversaire, on se retrouve. Il est célibataire. Entre temps, je suis sortie avec Lui, je l'ai aimé, il m'a rendue dingue, il m'a fait jouir de nombreuses fois. Il avait une énorme bite (vraiment!). Comme il croyait être handicapé avec cet engin, il avait en plus appris à se servir de ses mains et de sa bouche. C'était divin. Puis l'histoire s'est finie. Et quelques mois après, mon anniversaire, donc. Avant la soirée, je retrouve X. sur Facebook. Je ne sais plus comment on en vient là, mais on débat sur "est ce qu'on peut obtenir plus de choses en étant gentil ou méchant?" Lui soutient qu'il obtient tout en étant méchant. Je lui signale que pour avoir une pipe, vaut mieux être gentil (l'argument final: si tu viole une nana, elle mettra sûrement les dents). Il entend un message subliminal ce qui était totalement fortuit et me promet d'être gentil toute la soirée. C'est comme ça qu'on s'est mis à jouer. A force de sous entendus ("T'as vu comme je suis gentil?") et de regards appuyés, d'échanges de baisers à chaque fois que l'on se croisait dans le couloir, je me suis retrouvée dans son lit au petit matin à la fin de la soirée. Une fois seuls, il était plus difficile de garder nos masques assurés. Un peu patauds, on finit par se lancer, il m'enlace fort et me glisse sur lui, me déshabille. Les choses arrivent naturellement. On n'a plus que nos culottes/caleçons pour nous couvrir, prêts à être retirer. Il me regarde "par contre... je suis plutôt rapide...surtout la première fois". Ha. Et ben, "c'est pas grave". Ca me changera, Lui avait du mal à venir. Les derniers bouts de tissus sont enlevés. Ha. Premier pénis entre les mains depuis le Sien. Deux fois plus petit, au moins, longueur et largeur. C'est pas grave. Au moins il ne me fera pas mal. Ha, ben si, avec ses doigts. C'est censé m'exciter? Bon, je me concentre, essaye de m'évader et d'arrêter de le comparer. De lui trouver des points positifs: il est plus musclé. Mais bon, sur un gringalet, ce n'est pas si terrible. Pénétration, aïe. Comment s'y prend il pour me faire mal comme ça? Il prend son temps pour aller et venir. Premier mouvement: mouais bof, deuxième: mouais, troisième: ha tiens, peut être que? quatrième: allez on s'y fera. "Ca y est". Hein? Il accélère d'un coup, le temps de me serrer contre lui. Un dernier coup. Et "voilà, j't'avais dit, c'est rapide. Mais la deuxième fois je tiens plus". Il se retire, va jeter sa capote. Je m'allonge dans le lit, n'en reviens toujours pas. Je ne veux pas d'une deuxième fois, vraiment pas. Quand il revient, on se câline un peu, on discute. On se rend compte qu'on est tous les deux encore totalement épris de nos ex. On se sent ridiculement cons. Du coup, je n'ai pas eu besoin d'argumenter pour ne pas recommencer. Il a réussi à négocier une petite pipe, après tout il avait été gentil pour ça. "Branle moi en même temps" me dit-il. Je sais que ce serait mieux, si j'avais seulement de la place pour ma main ET ma bouche. Il me dit que ça sert à ça, les plans culs, s'entraîner, prendre des conseils, apprendre de nouvelles choses. Il a couché avec pas mal de nanas avant moi pourtant. Pourquoi n'a-t-il rien appris, lui? 
Avant que je parte, il m'a demandé si je ne regrettais pas d'être venue. Le pire, c'est que non, je ne regrette pas. L'acte en lui même ne valait pas le déplacement. Malgré tout, se sentir proche de quelqu'un, le temps d'une soirée, avoir et avoir été séduit(e), le temps d'une soirée, ça vaut toujours le coup. Alors aussi soit nul au pieu ce X., petite bite, éjaculateur précoce, ne sachant pas se servie de ses doigts, si j'ai l'occasion de jouer de nouveau avec lui, je crois que recommencerai à essayer de lui plaire (si je suis sûre de ne pas avoir à finir dans son lit, quand même).

lundi 25 avril 2011

Brice

Je reviens d'une semaine de vacances (oui, ça s'est très bien passé, merci) où j'ai fait mon petit tour de France pour visiter quelques uns de mes meilleurs amis. Je suis passée voir ma plus ancienne/meilleure amie, que je n'avais pas vu depuis 7 ans. Nous nous étions rencontrées en maternelle, entre nos 3 et 6 ans, puis j'ai déménagé, et nous avons malgré tout gardé le contact.

Je ne vous raconte pas ma petite vie pour rien, car à cette époque là, j'ai eu mon premier amoureux: Brice (il ne mérite pas l'anonymat). Et en me replongeant dans nos souvenirs d'enfance, j'ai réalisé que c'est à cause de lui que tout a vraiment commencé, contrairement à ce que j'avais pu raconter ici.

Car ce n'est pas le petit amoureux qu'on imagine quand on voit des bambins en maternelle. On est resté un an ensemble, et c'était un dictateur. On se roulait des pelles, (oui, à 4 ans) et il avait l'entière gérance sur ma vie. Un exemple qui m'a frappé, il m'interdisait de coller mes feuilles en répartissant la colle en croix sur le papier. Il fallait l'appliquer en rectangle en suivant le contour. Une fois, j'ai fait les deux. A la récré, il m'a engueulé. 

Mais au delà de ça, il y avait toute la partie intime qui pourrait mériter des années de psychiatrie: il organisait des tournantes dont j'étais la victime. Pendant les récrés, on se mettait dans un coin de la cour un peu à l'écart du passage. Le grillage faisait un angle avec un mur du bâtiment, et on pouvait s'assoir sur le rebord. On s'y installait donc avec Brice pour nous embrasser, pendant que 3 ou 4 de ses copains formaient un cercle autour de nous pour nous protéger des regards. Eux mêmes restaient face à la cour. Le problème, c'est que pour les remercier de nous abriter, Brice leurs donnait le droit, chacun leur tour, de m'embrasser également... C'est ainsi que dès 4 ans, je me retrouvais à échanger ma salive avec de multiples partenaires, soumise à garçon qui faisait ce qu'il voulait de moi.

Comment ne pas devenir une vraie salope quand on apprend la vie comme ça?

vendredi 15 avril 2011

Avant première

J'expliquais rapidement dans le billet précédent que j'avais perdu ma virginité relativement tard. 20 ans, en fait c'est pas si tard que ça. Mais il est à noter que j'ai toujours grandi avec des personnes d'au moins 2 ans mes aînés, voir 3 ou 4. Donc quand vous flirtez avec un mec de 24 ans qui ignore/a oublié votre âge, et que vous ne vous montrez pas si farouche que ça, il peut y avoir des annonces "surprises".

D'autant que généralement, quand la situation devenez trop tendue (dans tous les sens du terme), je ne révélais que très rarement mon "état" ce qui laissait planer le doute dans mon groupe d'amis. Ils étaient vraiment très -très- peu à me savoir vierge. 

Par exemple, tout le monde croit que si je n'ai pas couché avec T.T. ce soir là, c'est parce qu'il n'avait pas de capotes. Alors que je n'avais juste pas l'intention de perdre ma virginité avec lui, au milieu d'une soirée, sur un lit superposé.
A.J. non plus, ce coureur de filles qui voulait soit-disant une relation stable avec moi, n'a jamais compris pourquoi au bout d'un mois de "relation" il n'avait pas réussi à ôter mon pantalon (quand il m'a quitté, j'ai été ravie d'avoir testé sa patience).
Je ne pense pas que T.A. (différent de T et A qui sont 2 personnes distinctes et qui auront leur propre billet) s'est jamais posé la question. Les contextes, comme pour T.T., étaient toujours en ma faveur pour arrêter le jeu avant qu'il ne devienne trop gênant pour moi.
V. était de ceux qui connaissent mon "secret". Ca ne l'avait pas empêché, à l'époque, de me proposer de me dépuceler dans sa voiture, en plein samedi soir, totalement bourré(s).
Lors d'un weekend, j'avais rencontré G. dans un bar, on avait flirté toute la soirée, il disait pouvoir tomber amoureux de moi. Je ne suis pas dupe, rassurez vous. Quand on s'est vu le lendemain, à la terrasse du café, et qu'il m'en a demandé plus sur mes anciennes relations, je lui ai avoué la vérité. Il a toussé, est devenu tout rouge, a vidé la bouteille d'eau qui devait servir pour ma grenadine. On devait se voir plus tard dans le weekend, je vous donne dans le mille, je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles...
Du coup, à force, j'étais complexée par ça. Je ne pouvais pas être totalement libérée avec un mec car je refusais que ma virginité soit perdue. Et avouer qu'on est vierge, ça a une bizarre tendance à refroidir le mec le plus chaud. Au final, quand je suis tombée amoureuse de B. qui refusait d'être le premier, je me suis résolue à donner ce qui me restait d'intimité au prochain venu. Vous connaissez la suite.


(là, je m'en vais pour une semaine de débauche vacances, et si rien ne s'y passe, à mon retour, je vous parlerai de Lui, ou de T et A, ou de B., ou de... j'ai encore des choses à raconter quoi!)

mardi 12 avril 2011

Ca dépend comment on compte

Je ne sais pas pour vous, mais je crois que nos comportements sexuels sont conditionnés par nos débuts. En tout cas, j'ai constaté ça pour moi.

J'ai perdu ma virginité un peu sur le tard (c'est relatif, mais c'est mon ressenti), mais avant ça je n'étais pas une fille innocente pour autant. A ce jour, seuls 4 pénis sont passés avec "succès" entre mes cuisses, mais je compte beaucoup plus de partenaires sexuels pour autant. Ces autres mecs ne font pas partis des 4 car au choix ils n'étaient pas: le bon/assez désiré, dans le bon contexte, protégés. Alors quand on me pose la question: avec combien de mec tu as couché? Je réponds: ça dépend comment on compte.

Bilan de mes 3 premières expériences intimes (par ordre chronologique):

-N. a toujours été en couple. Sauf la toute première fois qu'il m'a chatouillé. Puis on s'est vu beaucoup, souvent, mais on ne pouvait pas dépasser la limite. Nos mains connaissaient tout de l'intimité de l'autre. De nombreuses fois nous nous sommes retrouvés nus, et chauds, l'un contre l'autre, le souffle court, frustrés, car non, la "morale" nous interdisait d'aller plus loin. Lui en moi, il ne pouvait pas se laisser autant aller. En plus de la frustration, il y avait la peur, de se faire surprendre par ses collocs, que ça se sache. Une peur malgré tout galvanisante. En public, c'était là notre jeu, glisser une caresse, un regard qui en dit long. Faire le maximum discrètement pour se retrouver seul à seul pour pouvoir échanger un baiser. Ou plus si le temps/lieu nous le permettait. Je n'ai (à ce jour) jamais couché avec lui. Et pourtant, il connaît aussi bien mon corps que Lui.

-B. est handicapé sentimental. C'est un ami de mon frère. Il ne peut pas coucher avec "la petite soeur", ce serait mal venu. Et il ne peut pas être le premier, c'est bien trop important. Et puis son ex... Comprenez bien que son ex l'a détruit, le Petit B., car il est incapable de se laisser aller, sentimentalement, sexuellement, même amicalement. Pourtant, pendant près d'un an, environ une fois par mois, je recevais un message à 4h du matin dans la nuit du samedi arrosé au dimanche "tu fais quoi?". Et dès notre second rendez-vous nocturne, la routine s'est installée ainsi: un peu de blabla, un film regardé au tiers, une caresse subtile entre deux mains qui se cherchent depuis une heure sans bouger, une bataille d'oreillers, des baisers, des caresses, des poils qui se hérissent, un soutien gorge défait, une complainte pour une pipe, un peu de protestation, une fellation, un dernier câlin, et "à la prochaine". Toujours sur le dos, m'effleurant à peine. "Prêtes moi ta bouche". Mentalement, il ne pouvait pas "aller plus loin". Dans sa tête, une fellation est moins intime qu'une pénétration. Et moi, tous les dimanches je me disais la même chose: "la prochaine fois, il n'y aura pas droit, à moins qu'il m'en donne plus". Il ne m'en a jamais donné plus, j'ai toujours cédé. Même le jour de mon anniversaire.

-P. mon premier "vrai" partenaire sexuel. Purement sexuel. C'est un accro du cul. Un libertin. Quand je l'ai rencontré, en août, il visitait des amies à moi dans le brûlant Sud Est. Il s'était fait largué récemment. Première rencontre de nuit, sur la plage, alcoolisés, il se baignait nu (je n'ai rien vu il faisait trop noir). Le lendemain, de jour, sobres, à la rivière. On discute, on rigole, on s'observe du coin de l'oeil sans rien présager (pour ma part en tout cas), puis le soir, dans la piscine. Nos deux amies ont froid dans l'eau, on y reste, on se chamaille, il m'embrasse. Il m'embrasse pas qu'un peu. Puis on va sur la colline, pour voir d'en haut le feu d'artifice du 15 août. On s'échange des messages, des caresses, nos langues. Je lui glisse qu'on ne couchera pas ensemble: je suis vierge. Il est plus que surpris. Quand on se hisse sur le lavoir, pour y voir d'encore plus haut, il s'installe derrière moi, glisse sa main dans mon pantalon. Je glisse la mienne dans le sien. L'air de rien. Nos amies à nos côtés, des familles avec enfants à nos pieds. Quand je commence à le masturber, la première fusée part. Il me susurre "le feu d'artifice commence!". Je ri. On se retrouve de nouveau le lendemain, nos amies devant travailler, on cherche à s'occuper. Je me retrouve dans un coin de la piscine, enfermée, un pénis en érection collé à mon bassin, une main qui cherche à me caresser l'entrejambe. Mes parents passent régulièrement dans le jardin, ça ne l'arrête pas. Dans la soirée, mon frère fait un barbecue avec des amis à lui. On se retrouve dans la chambre jouxtant les festivités. Il me dévore, me maîtrise, ma plaque sur le dos. Là, j'ai perdu ma virginité anale, ça a glissé tout seul... "Tu es la vierge la plus délurée que j'ai connu". Son pénis n'ira pas ailleurs, je ne le veux toujours pas comme premier partenaire (là, je me réservais encore pour B., croyant qu'il finirait par céder). Encore un autre jour, on se retrouve dans ma voiture, garée sur le bas côté d'une route très empruntée. On se contorsionne à l'arrière comme on peut. La buée est dense sur les vitres. Je me masturbe sur son bout. Il est à la porte, à l'entrée. "Tu fais un petit mouvement de bassin, et c'est bon". Bon ça l'était, mais non, mon cerveau arrive encore à contrôler quelques centimètres de mon corps, suffisamment pour que je ne le laisse pas glisser. Et c'est à l'arrière de ma voiture, que j'ai aimé qu'il me gifle, qu'il m'étrangle, qu'il me morde pour de vrai. Ce n'est que 3 semaines plus tard, lassée d'attendre B., que je me suis rendue chez lui, à Montpellier, finir ce qu'on avait commencé. C'était prévu, annoncé, un weekend cul. Il m'avait dit qu'il adorait dépuceler les jeunes donzelles. Il s'en est bien occupé. A la fin de la première journée, il me dira "ne t'inquiètes pas, 4 fois dans la journée, ça arrive pas bien souvent!" Dommage, j'en voulais encore. Sans y prendre particulièrement de plaisir "ça fait bizarre", je m'y habituais, à cette chose dans mon corps, elle trouvait les chemins qui ne me faisaient pas mal, et des fois, une sensation "bizarre" était à la limite de l'agréable. Et je le laissais faire ce qu'il voulait de mon corps. Et pour me venger de ses gifles, je le griffais, profondément, voulant laissé ma marque sur ce prédateur. Nous ne nous sommes plus jamais revu/reparlé depuis.


Je ne pensais pas rentrer autant en détails, mais tant pis. Tout ces récits pour dire qu'aujourd'hui, avec cette éducation sexuelle là, la frustration me plaît plus que l'acte en soi, tous ces prémices enivrants me rendent folle. J'approuve les plan culs. Je suis une maîtresse, soumise. Je suce, j'avale, et je n'ai rien contre l'anal. Un peu exhibo et maso. Et quand on ne veut pas me faire mal, c'est moi qui mord, qui étrangle et qui griffe, en douceur quand même, je ne veux pas les choquer...

J'ai des courses à faire.

Hier quand j'étais dans les brase de L., assis sur le bureau, en pleine ferveur, il me demande sorti de nulle part "Tu fais quoi ce soir?"... J'aurai tellement voulu lui répondre "Toi, c'est toi que j'me fais ce soir". Mais non, "j'ai des courses à faire".
J'ai fait mes courses, donc. Au rayon hygiène j'ai acheté: un paquet de serviettes hygiéniques, un paquet de tampons, un paquet de protège slip, et un paquet de capotes. Cherchez l'erreur.

Je suis frustrée car je pense vraiment qu'il y a de quoi s'amuser avec L. Naturellement, il trouve tous ces petits gestes qui font que je peux totalement m'évader. Me saisir par la nuque pendant qu'il m'embrasse, me remettre délicatement ma mèche de cheveux en place, m'embrasser dans le cou, me chatouiller dans le dos, me saisir fermement par les cuisses et me soulever pour mieux me plaquer au mur...

Je suis frustrée et en même temps soulagée. Parce que pour une fois je n'aurais pas à "coucher le premier soir". Et puis parce que j'adore ces prémices. J'ai été tellement déçue par l'acte en lui même, que je me régale de ces caresses et baisers "innocents". Dans ce contexte, il ne peut pas oublier le reste de mon corps car il n'a pas accès à ce qu'il souhaite le plus. Alors il profite de ce qu'il a, de mes jambes, de mon dos, de mes bras, de mon cou (vous l'aurez compris, je suis vraiment sensible dans le cou). Il est obligé de faire attention à tout, pour chercher ce qui lui donnera accès au reste, à mes seins, à mes fesses, à ma... Avec les autres, le soir, passablement alcoolisés, leurs mains ne connaissent qu'une seule direction: l'entre jambe. En deux minutes je suis nue, pénétrée et blasée.

N'empêche que depuis Lui, c'est le seul qui ait réussi à me donner le tournis rien qu'en m'embrassant. Alors j'ai quand même hâte, que la nature me libère pour l'inviter chez moi: "Ce soir je ne fais rien, tu veux venir jouer à la maison?". En espérant que ses mains n'oublient pas ma nuque, mes cheveux, mon dos, mes bras, mes jambes, mes fesses, ma...

dimanche 10 avril 2011

L.

Ce week end, je n'ai fait que penser à lui, à L. C'est mon collègue, nouveau collègue. Il est arrivé dans notre boîte début janvier, mais nous partageons l'agence en tête à tête que depuis un peu moins de deux mois.

Quand il est arrivé, il ne me plaisait pas spécialement. Il ne me repoussait pas pour autant. Mais à l'époque, je pensais toujours beaucoup trop à Lui pour trouver quelqu'autre mâle plaisant.  Le courant est bien passé, même génération, mêmes références, mêmes délires. Une fois seuls, nos conversations se sont souvent tournées sur le cul. Il avait appris assez tôt (début février, mais on reparlera de ça une autre fois) que je n'étais pas vraiment farouche. C'était le délire, le début du jeu. Lui qui me demande des striptease, moi qui lui promets des gâteries.

Il y a encore un mois de ça, je ne le voyais donc que comme un collègue très sympa et-heureusement-sinon-se-serait-la-mort-à-l-agence. Je ne sais plus trop comment je me suis aperçue que je lui plaisais vraiment. Lui ne m'attirait toujours pas, mais comme n'importe qui, j'aime plaire (ne mentez pas). Alors, le printemps aidant, je me suis mise à lui offrir mes plus courtes jupes et mes plus beaux décolletés. Cela restait "dans le jeu". Un jeu peut être un peu cruel, mais qui ne cachait aucune autre intention qu'alimenter nos conversations.

Jusqu'à la semaine dernière. Jusqu'à ce que commence le jeu tactile. L'arme ultime pour lancer un rapprochement physique: les chatouilles. Il a découvert que j'y étais sensible et s'en est amusé, à venir me surprendre par derrière, pendant que je suis concentrée sur mon ordinateur. Cela a duré un temps. Puis le second stade du jeu est vite arrivé: les massages. Et quand on en est là, à se laisser palper, on ne peut plus reculer. Et c'est là que j'ai réalisé que je n'avais pas envie de reculer, prise par ce nouveau jeu. La chaleur qui me montait au cerveau quand ses mains se posaient sur moi était un indice évident. Je lui ai confié après un massage express de la nuque qu'il ne s'imaginait pas à quel point j'étais sensible dans le cou. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. J'ai eu le droit toute l'après midi suivante à des petits massages, accompagnés pour la plupart par quelques caresses chatouilleuses derrière l'oreille. C'est ce jour là que j'ai su qu'on finirait par être intimes, un jour.

Je ne pensais pas encore que le lendemain (jeudi dernier) on s'embrasserait. Après un massage dans la matinée, il m'a demandé innocemment "mais alors, quand on t'embrasse dans le cou tu dois être folle?" De ma réponse dépendait la tournure que prendrait notre jeu. J'avais vraiment envie de jouer avec lui. "C'est un peu l'idée oui". "Ok, c'est bon à savoir". Il a testé la théorie dans l'après midi. J'étais à son emprise. De ses mains fermes et douces à la fois. Qui massaient mes épaules en rêvant de ma poitrine. La première fois que ses lèvres ont effleuré mon cou, on a reçu une belle décharge. Un signe? Alors que ses lèvres se posaient tout en douceur, délicatement dans le creux de mon cou, ses mains continuaient de me masser se laissant de plus en plus aller à venir vers ma poitrine. Lentement, ma bouche est allée chercher la sienne. 1, 2, 3 petits baisers. Son regard a changé. Il n'y avait plus rien d'un jeu dans ses yeux. Je réalise que j'ai fermé les yeux bien trop longtemps et m'inquiètes enfin de vérifier si aucun client ne passe devant l'agence. Lui ne s'en soucie pas et continue de balader ses lèvres et ses mains dans ma nuque. Je n'ai pas pu restée concentrée sur l'agence bien longtemps et me suis mise à chercher de nouveau sa bouche. Nos langues se sont rencontrées, prudemment. Le téléphone nous a interrompu, et la journée s'est terminée comme si de rien n'était.

Le vendredi matin, j'étais anxieuse. Comment allait se passer la journée? Allait il rester distant toute la journée, regrettant l'épisode de la veille? Resterait il aussi entreprenant afin de reprendre là où nous nous étions arrêté? Au final, à l'image de la fin de journée du jeudi, c'était comme si de rien n'était. On a eu du travail toute la matinée, pas d'occasions de s'ennuyer. Le "délire" était revenu à son état initial, comme si nous n'étions pas passé à une étape supérieure. Ce n'est qu'en début d'après midi, quand son regard s'est noyé dans mon décolleté que j'ai été rassurée. Il ne regrettait pas. Et en fin de journée, j'ai pu lui réclamer un massage. J'ai l'impression qu'il avait peur de me toucher et de ne plus pouvoir se contrôler. Il avait raison d'avoir peur. Car il en a fallut peu pour que ma bouche réclame de nouveau la sienne. Comme la veille, je me suis ressaisie afin de m'assurer que nous ne faisions fuir personne. Contrairement à la veille, il m'a serrée fermement afin que je me concentre sur lui. Nos langues n'étaient plus prudentes du tout. Elles avaient terriblement envie de se connaître davantage. De nouveau nous avons été interrompu par le téléphone. Mais L n'en avait pas fini avec moi cette fois ci. Moi, debout, essayent de garder mon sérieux avec un client. Lui, derrière moi, ses mains sur mes hanches, ses lèvres sur ma nuque, me faisant comprendre son désir que je raccroche rapidement. Chose faite, il m'emmène dans l'arrière boutique (que l'ont voit toujours un peu depuis la vitrine), me saisit fermement pour m'assoir sur le comptoir. J'aime ça. Ses mains se faufilent sous mon haut, se glissent dans mon dos, reviennent sur mon cou et glissent sur ma poitrine. J'aime ça. Je sens monter sa ferveur. Il n'a apparemment pas de quoi complexer. Il me saisit de nouveau pour m'allonger sur le bureau. Je suis sa chose. J'aime ça. Mon ventre gargouille 'Tu as faim?" "Faim de toi c'est sûr" "Tu peux faire ce que tu veux de moi en tout cas". Ca, je m'en doutais un peu. Sa bouche se promène à son tour sur mon corps, sur mon sein. Je suis encore habillée, mais je sens que dans sa tête je ne le suis plus depuis longtemps. Je ne sais plus comment, je me suis retrouvée plaquée contre le placard. Il ne cessait de saisir mes cuisses, me relevaient les jambes. Je me laissais faire, docilement, lui faisant sentir, une fois encore, que j'adorais ça. Le téléphone nous a de nouveau interrompu, il a décroché, en me gardant tout contre lui. Son désir brûlait dans ses yeux. Il n'avait que faire du client auquel il n'adressait que quelques "ok" "d'accord" alors que sa bouche réclamait la mienne. Notre jeu a continué un moment, avant de réaliser qu'il était temps de fermer la boutique. Afin de nous calmer, nous avons testé un nouveau jeu, celui de résister à l'autre. On a perdu tous les deux, car têtus, aucun ne voulait céder: la journée s'est finie ainsi, sur une impression de pas fini, sans un dernier baiser avant le long week end.

Demain, on ne pourra pas profiter l'un de l'autre, car comme tous les lundi, notre patronne passera la journée avec nous. J'aborderai tout de même ma jupe la plus affriolante, histoire qu'il n'oublie pas notre jeu. A la fin de la semaine, je partirais pour une semaine en vacances, et à mon retour, il y aura une nouvelle collègue... Nous avons donc 4 jours pour en profiter. Évidemment, la nature est contre nous, j'ai mes règles. Je ne sais pas si nous finirons par être plus intimes que ça. Je ne sais pas si je l'espère. Mais j'adore ce jeu. Même si je n'ai pas arrêté de penser à L. de tout le week end.

C'est ici que ça commence.

Voilà. J'ai sélectionné mon hébergeur. J'ai paramétré un peu la chose. Maintenant il faut se lancer. Se re-lancer, en fait. Je n'en suis pas à mon premier blog. Mon dernier post date d'août 2009. J'ai tendance à laisser à l'abandon mes blogs. Je ne les supprime jamais car ils ont compté, à un moment de ma vie.
Je suis à un nouveau moment de ma vie. Et j'ai besoin d'en parler, à tout le monde et personne. D'où l'intérêt du blog sur le journal intime. J'ai besoin de communiquer.

Contexte:
Je suis une fille. Ca, c'est dit. Je suis jeune, et je commence enfin à en profiter. J'ai rencontré l'amour de ma vie. Celui qui m'a donné des envies et des sensations que je ne pensais pas pouvoir ressentir. On s'est quitté. Il y a quelques mois déjà, et je commence enfin à me séparer de cette vie là, de cette fille que j'étais. Je découvre enfin le monde, toute seule, comme une grande. Par le monde, je parle ici surtout du monde sexuel. Je me découvre. Car avant lui, je n'étais qu'une gentille petite fille qui ne connaissait pas grand chose à pas grand chose.

Il y a quelques jours, deux amis m'ont convaincu que Twitter, c'était bien. Alors je m'y suis inscrite. Mais au fond, en 140 caractère, je ne peux pas exprimer ce que je veux. Ce que j'ai déjà connu. Ce que je m'apprête à vivre. Et Facebook, n'en parlons pas. Je garde Twitter pour développer un "réseau", y passer pour une pute me fait rire. Je garde Facebook pour maintenir le contact, baragouiner sur ma pauvre vie inintéressante. Et me voilà, ici, pour partager, exprimer plus en détail ce que je vis. Parler de L, de X, de B, de T et A, et puis de Lui aussi, parce qu'il restera à jamais important dans ma vie.

Voilà. L'introduction est faite. On peut peut être passer aux choses sérieuses, et comprendre pourquoi le contenu est réservé à un public adulte...