vendredi 8 juillet 2011

T et A, suite et fin

Je suis donc arrivée à Nice, la boule au ventre. Comment allait se dérouler la soirée? Nous devions aller voir un festival d'arts martiaux. Je me demandais si au retour, quelqu'un lancerait "bon, on couche ensemble maintenant?". Tout cela sonnait très faux. Mais je ne pouvais pas me permettre de rater cette opportunité. Les plans à 3 aussi accessibles ne courent pas les rues.
J'arrive. T. m'accueille, il est en train de cuisiner. Il m'apprend que A. ne serait pas là ce soir. Premier choc. On couchera ensemble..que nous deux, alors? Ma boule au ventre ne me quitte pas. On discute, on mange, on part pour la soirée (c'était très sympa, oui) et on rentre. Il devait être autour de minuit. La route et la soirée m'ont légèrement fatiguée, j'aspire à me coucher. T. a prévu autre chose. On joue aux cartes? Bon. Strip poker. Rien que ça. On sort l'alcool, on boit un peu, et on commence à jouer. L'alcool ne me fait pas d'effet, même au bout du 4ème verre, je ne me sens pas excitée. Au fond, je crois même que je m'ennuie. Je ne suis tellement pas dedans, qu'une fois arrivés en sous vêtement, j'ai froid.  Je n'ai pas envie de continuer. Lui est en forme, ne remarque rien. Je l'informe que je n'irai pas plus loin dans le déshabillement. Il a l'air déçu. On continue de jouer cependant, passant au jeu de la vérité. Evidemment, toutes les questions portent sur le sexe, nos anciens partenaires, en nombre, en qualité, nos habitudes, nos fantasmes. Je m'ennuie toujours. J'apprends qu'ils ont déjà fait de nombreux plans à 3, une dizaine, et quelques plans à 4. Ils couchent chacun de leur côté. Lui compte 7-8 partenaires non officiels, en dehors de leurs parties à plusieurs. Second choc. Cela me déstabilise vraiment. Je ne suis donc qu'une parmi les autres, pas une fille spéciale. Mon égo a mal et cela ne m'incite pas plus à être "une parmi les autres". Mais je suis là, je ne peux pas vraiment reculer. Il va chercher je ne sais quoi dans la chambre, revient derrière moi. Une main sur l'épaule. Voilà, on y est. Il se penche par dessus moi pour m'embrasser. Je me laisse faire. Je sens son excitation venir, sa bouche attaque avidement la mienne, ses lèvres se font plus pressantes, il respire fort. Moi je ne bouge pas, assise sur ma chaise, me sentant ridicule dans ma petite tenue, je suis docile et me laisse embrasser.
Je ne sais plus s'il m'a d'abord levé, ou d'abord enlevé mon soutien gorge, mais je me souviens qu'il s'est mis à m'embrasser les seins, et qu'il n'était pas dans une positions des plus confortables. Ca ne m'aidait pas à essayer de trouver du plaisir là dedans. Ses mains se voulaient baladeuses. Il était pressé. En oubliait l'essentiel. Un peu maladroitement, il m'a porté jusqu'au lit. Les choses sont un peu floues maintenant, mais je me suis vite retrouvée totalement nue dans son lit, lui à genoux me surplombant, capote au fusil. Il a essayé de me pénétrer. Mais non, ce n'était pas possible. Je ne pouvais pas avoir si peu envie de quelqu'un. Il n'avait rien fait pour m'exciter, mon corps n'avait pas envie de lui. Et mon esprit s'envolait vers Lui. Je ne voulais pas d'un troisième coup raté après toute la jouissance que Lui avait réussi à me donner.
"Désolée, j'arriverai pas".
Je crois que j'ai pleuré. Il a compris l'idée: je lui avais dit quelques semaines plus tôt que j'avais toujours du mal à me défaire de mon Ex. Il n'a pas posé de question. On s'est glissé sous la couette, on a lancé un film. La fatigue nous gagnait terriblement et nous n'arrivions pas à regarder la TV.

Troisième choc: il est allé déplié le canapé lit du salon pour que je puisse y dormir.

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