lundi 4 juillet 2011

T et A

Après re lecture, je me rends compte que je n'ai toujours pas clos le chapitre sur T et A.
J'ai évoqué mes envies lesbiennes, parlons maintenant de triolisme.

J'ai donc dans mon entourage un couple hétéro, qui parle assez librement de sexualité, sans pour autant entrer dans les détails. Un soir, alors que je commençais à peine à sortir avec Lui, nous avons passé une soirée avec deux autres amis. Nous étions tous d'humeur badine et avons beaucoup ri détournant chacune de nos conversations de façon sexuelle. C'est ainsi que la simple évocation d'un sandwich s'est transformée en scénario de gang bang, et qui ferait les tomates, et qui ferait le steak.
Au retour de cette soirée, j'ai reçu un sms de T. qui disait à peu de chose près: "c'est dommage que tu te sois trouvée un mec, parce qu'avec A. on t'aurait bien proposé quelque chose". Amusée et encore dans l'euphorie de la soirée, j'ai du lui répondre que je n'aurai certainement pas refusé.

Je n'ai repensé que le lendemain à cette situation. 
A. me plaisait, mais pas sexuellement. Elle est belle, avec ses longs cheveux noirs (ou rouges, selon l'humeur), ses yeux bleus clairs très bien maquillés. Ses quelques tâches de rousseur. Plus grande que moi, elle est toujours manucurée, porte facilement les chaussures aux talons les plus vertigineux. Elle s'assume femme fatale, fait même de la moto pour achever le fantasme. Pourtant, je ne me voyais pas intime avec elle, l'embrasser, la caresser.
Pour T. c'est plutôt l'inverse. Il est plutôt banal même si son corps est plutôt bien fait. Il n'est pas un beau gosse, le regarder ne m'excite pas. Mais nous avions une complicité qui attirait ma curiosité. Et cette complicité n'a fait que grandir avec le temps, une fois cette soirée passée. Maintenant, tout ce qui pouvait être détourné sexuellement l'était. Des jeux de regards, des promesses de futures prouesses sexuelles partagées. Pour moi, tout n'était qu'un jeu. Mais d'après Lui, T. me regardait avec beaucoup trop d'envie pour que ce ne soit qu'un jeu.
Quand nous allions en boîte, il s'arrangeait toujours pour pouvoir danser avec moi, sur un zouk ou un autre air destiné à ce que les corps se serrent et transpirent ensemble. Cela n'allait pas plus loin, A. était toujours dans les parages. Il avait son approbation.

Puis je suis redevenue célibataire. Le jeu ne s'est pas arrêté, mais il commençait à me mettre mal à l'aise, à devenir plus qu'un jeu. Maintenant la proposition allait se concrétiser. J'était à la fois contente de pouvoir profiter de ce genre d'occasion. Mais je ne me sentais pas prête, affaiblie par ma relation. Et surtout, je n'avais toujours pas envie de coucher avec eux, séparément ou ensemble. J'ai tout de même continué à jouer, galvanisée par l'attention qu'ils me portaient, que T. le portait. Tant est si bien qu'au nouvel an, lors de la bise de minuit, le deuxième bisou pour T. a atterri sur ses commissures, de façon flagrante et délibérée. A. n'y a pas eu droit, j'apprendrai plus tard par T. qu'elle en a été jalouse.
Plus tard, nous avons partagé plusieurs soirées avec T., en dehors de la présence d'A.. Et nos lèvres se cherchaient de plus en plus, sa ferveur montait de plus en plus. Moi je laissais faire, après tout, après l'avoir chauffé toute la soirée pour le plaisir de jouer, c'était normal de le laisser avoir une petite récompense. Jusqu'à ce que je réalise que nous allions certainement trop loin, que tout ceci n'était pas correct auprès d'A.. Il m'a donc expliqué qu'ils étaient libertins.Et bizarrement, ça m'a assez troublé.

Il m'a dit qu'ils étaient ensemble, bien au clair sur leurs sentiments, mais qu'ils se laissaient le droit d'être intimes avec d'autres personnes, sans avoir de comptes à se rendre. A. savait donc l'attirance existant entre T. et moi, sans se poser de soucis quant à ce que nous en faisions. Quand à la partie du plan à 3, il m'a expliqué qu'ils avaient déjà fait ça, et que pour eux, c'était pour renforcer les liens d'amitié. Partager plus qu'un bon repas entre amis. Ce n'était pas que pour le fantasme sexuel. Ce n'était d'ailleurs pas placé sur le plan sexuel.

Pour moi, cette annonce m'avait refroidie. Ce plan à trois pour moi était purement sexuel, une découverte, un fantasme. C'est sur ce plan là que je commençais à me faire à l'idée de coucher avec eux. Mais de voir tout ça sur une notion de partage, d'affection, ce n'était pas pour moi.

Malgré ça un soir, je suis allée partie pour aller passer ma soirée seule avec eux deux, chez eux, n'ayant d'autre solution que de "dormir" chez eux.

La suite au prochain épisode!

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