vendredi 13 mai 2011

Internet is made of

Je m'apprête à rencontrer un homme. 

Je n'ai jamais trouvé minable de rencontrer des gens sur Internet. C'est un outil formidable. Comme pour tout, il faut bien sûr faire un peu le tri, mais on peut y trouver des gens intéressants, qu'on n'aurait jamais rencontrés autrement.
Je ne sais pas comment les gens pensent rencontrer leur âme soeur parmi 7 milliards d'êtres humains, sans cet outil. Moi j'ai testé. Plusieurs fois. Et même si le résultat n'est pas aussi puissant que l'espérance, l'expérience vaut quand même le coup.

Il y a 6 ans, j'ai rencontré mon premier vrai petit copain, mon premier amour, sur MSN. Je cherchais un ami, le site de recherche de profil m'a proposé lui, ce gars pour qui je craquais dans la cour du lycée. Je ne sais même pas comment on peut aller aborder quelqu'un qu'on ne connaît absolument pas dans une cour de lycée. Alors que sur Internet, ça a été très facile. Et même si mon coeur a souffert de cette relation (mais oui, j'ai réussi à l'avoir à l'usure!), cette rencontre a permis de découvrir les amis qui comptent le plus pour moi aujourd'hui.

Il y a 2 ans, j'ai découvert mIRC. Un ami me l'avait conseillé pour des raisons purement geek. Je ne pensais pas y rencontrer quelqu'un. Ce qui est bien sur ce site, c'est qu'il n'y a que des geeks. Alors dès qu'on dit qu'on est une fille pas aussi vilaine à regarder que Susan Boyle*, on est très vite accostée. Je ne sais pas comment j'ai pu finir par avoir des sentiments pour ce mec dont la première phrase qu'il m'ait adressé est: "j'ai une grosse bite" (alors qu'en plus, elle n'est pas si grosse que ça!). L'histoire a duré, je me suis vraiment attaché à ce petit homme tatoué de partout, aux yeux bleus, avec ses pwals au menton et son crâne rasé. Mais quand est venu l'heure de la rencontre, j'ai découvert que ma vision du geek stable était fausse. Il a paniqué, et du coup on n'a pas niqué ne s'est pas retrouvé. Et comme il a annulé au dernier moment (sisi, le vendredi à 18h quand je dois prendre le train le samedi à 7h, c'est le dernier moment), l'histoire s'est arrêtée là. Malgré tout, j'ai ressenti pour la première fois l'intensité de la découverte, la folie de vouloir traverser la France pour quelqu'un qu'on ne connaît pas et le sexcam. Je ne pense pas que cela puisse se vivre ailleurs.

Puis il y a 6 mois, j'ai testé Meetic. C'est gratuit pour les filles. Mais je dois avouer que dans le lot des mecs qui payent pour s'y inscrire, il y en a certains pour qui payer une pute serait plus rentable. Au moins ils arriveraient à coucher. Il y a tout type de gars là bas. Les quarantenaires qui n'ont pas peur de draguer une jeunette de 20 ans de moins. Ceux qui veulent juste un plan cul ("sisi je t'assure, coucher avec un mec t'aiderait vachement à oublier ton ex; on se voit quand?"). Ceux qui ne se prennent pas la tête, ils sont là mais n'attendent rien; du coup, il n'obtiennent rien. Les moches. Les timides, les trop bien élevés qui ont peur d'aborder et qui ne profiteraient même pas d'une nana bourrée au GHB. Mon Marseillais faisait parti de la dernière catégorie. J'avais pourtant vu pas mal de photos, on discutait beaucoup. Il ne me faisait pas beaucoup rire, mais il était gentil. Très gentil. Et poli. On s'est vu. Et j'ai était tellement déçue. Je m'en suis vraiment voulue parce que je croyais que je pouvais me contenter de quelqu'un qui ne me fait pas rire. Mais bon. S'il n'avait pas ce gros nez, ou ces lunettes épaisses. S'il osait me regarder dans les yeux de temps en temps. S'il n'était pas AUSSI timide. Si... trop de si. Désolé choupinet, mais ça ne le fera pas. Je m'étais malgré tout promis de le revoir, lui laisser une seconde chance. Parce qu'après tout, il était vraiment gentil. Et intelligent aussi. Si seulement il m'avait pris la main au cinéma. Si seulement il n'avait pas écourté autant l'au-revoir, et s'il ne m'avait pas fait la bise. Si... trop de si. Et puis, évidemment, entre temps, avant notre seconde rencontre, mon Ex a décidé de refaire surface et de me faire jouir à l'agence. Alors, je n'avais plus trop la tête à trouver quelqu'un pour me faire oublier mon Ex, c'était peine perdue. Du coup on ne s'est pas revu. Mais j'aurais appris qu'il y a des hommes biens, qui n'ont pas qu'une bite, mais aussi un cerveau qui vaille le coup d'être exploré.

Mon Ex, justement, c'est sur Facebook que je L'avais retrouvé. Mais ça ne compte pas trop, parce que je Le connaissais avant, par des amis d'amis de mon premier amour (celui rencontré sur MSN, suivez un peu!). Mais sans facebook, je ne L'aurai pas retrouvé deux ans après nos premiers échanges buccaux, je n'aurai pas su qu'Il habitait à 40km de moi, qu'Il était en pleine rupture, et qu'Il était prêt à faire autant de route pour moi. Et sans Facebook, je n'aurai pas baisé à mon agence vécu tout ce que j'ai vécu avec Lui.

L'homme que je vais rencontrer, il vient de Twitter. Et si vous êtes sages, je vous raconterai peut être la semaine prochaine comment ça s'est passé.

*spéciale kassdédi: ça te met pas une chanson dans la tête?

2 commentaires:

Balasar a dit…

Hey les lecteurs ! Deuxième paragraphe, on parle de moi, entre autre, si si !

Hey, l'auteure, troisième paragraphe : tu sais, étant homosexuel, Susan Boyle, je l'aime bien... un peu comme un garçon...

Hey l'auteure, dernier paragraphe, "je vous raconterai" et pas "raconterez".

Anonyme a dit…

Et alors tu nous raconte pas ton weekend ?

TK.