mardi 3 mai 2011

Double jeu

A la base, pour ce billet, je voulais parler de T et A. Couple d'ami hétéro qui me propose d'amener notre amitié à un échelon physique supérieur (un plan à 3, vous avez bien compris). Et puis, pour bien parler d'eux, il faut que je parle d'abord de moi, et de ma bissexualité latente.

Ca me fait tout de même un peu bizarre d'en parler autrement que pour exciter un mec ou amuser mes meilleurs amis, même si j'ai toujours été consciente de la vérité de mes propos: oui, un corps de femme m'attire. Oui, il peut m'exciter. Oui, mon fantasme serait d'avoir un rapport homosexuel. Là, j'avoue que cela fait parti de moi, de ma vie sexuelle, aussi vrai que je suis insensible des tétons.

J'aime bien la formule de "bissexualité latente". Mais si on demande à notre ami Google une définition de latent, il nous propose gentiment "Qui existe mais ne se manifeste pas encore, qui est caché". Ce qui est faux, en fait. Car c'est clairement là. Lorsque je m'adonne à l'onanisme (quand je me masturbe, vous avez bien compris), et que m'imaginer avec une jolie brunette me donne plus de plaisir que n'importe quelle queue ou souvenir de partie de jambe en l'air pourtant orgasmique, on a vite fait de se rendre compte que c'est une envie manifestée. Loin d'être cachée par mon esprit.

Malgré tout, je ne sais pas si cette envie est commune à une majorité de filles. Au final, je sais qu'assez peu seraient contre l'expérience lesbienne. Mais suis-je au delà de la simple curiosité? De la "curiosité scientifique" (c'est comme ça que mon meilleur ami avait tenté de m'embrasser une fois, juste pour savoir ce que cela pouvait faire de m'embrasser)? Et c'est vrai que je voudrais savoir ce que ressent un homme qui découvre mon corps, ce que ça fait d'avoir un sein rebondi dans la main. D'embrasser des lèvres féminines. D'effleurer des hanches courbées. De goûter un clitoris. Dans mes fantasmes, c'est toujours la femme qui s'occupe de moi, j'y prends du plaisir mais c'est normal, quand c'est bien fait, que ce soit par un homme ou une femme, finalement, où est la différence? 
Ha, oui, j'ai peut être oublié de préciser clairement: je suis clitoridienne. Le pénis d'un homme qui me pénètre a carrément beaucoup moins de chances de me faire jouir qu'un doigt qui me caresse au bon endroit. Je ne me sens pas du tout lesbienne pour autant. La vue d'un bel homme met en éveil tous mes sens. L'odeur d'un parfum masculin me fait m'évader. Les poils d'une barbe peuvent m'exciter. Et j'aime les verges des hommes que j'aime, j'aime les caresser, les embrasser, et les sentir prendre du plaisir en moi. Et sentimentalement parlant, je n'ai jamais aimé que des hommes (même si, au lycée, avec ma meilleure amie, j'ai pu avoir des sentiments confus, un jour). Je n'ai jamais ressenti l'envie d'être avec une fille, même les plus jolies, même celles avec qui je m'entendais le mieux.

Tout ça pour dire que, oui, j'aimerais partager une nuit avec une fille, et je suis persuadée que cela me plairait. Oui, mes désirs sexuels peuvent être plus aussi bien portés vers les femmes que vers les hommes. Oui, "si un jour l'occasion se présente...". Oui, je suis jalouse quand j'entends les récits de mes amies qui lors de soirées arrosées se font allègrement embrasser et peloter par d'autres amies.
Et pourtant non, je ne sauterai pas (sur) T et A!

1 commentaire:

Balasar a dit…

Pardon, mais JE suis ton meilleur ami et NON, je ne t'ai pas embrassé, même scientifiquement !