mardi 12 avril 2011

Ca dépend comment on compte

Je ne sais pas pour vous, mais je crois que nos comportements sexuels sont conditionnés par nos débuts. En tout cas, j'ai constaté ça pour moi.

J'ai perdu ma virginité un peu sur le tard (c'est relatif, mais c'est mon ressenti), mais avant ça je n'étais pas une fille innocente pour autant. A ce jour, seuls 4 pénis sont passés avec "succès" entre mes cuisses, mais je compte beaucoup plus de partenaires sexuels pour autant. Ces autres mecs ne font pas partis des 4 car au choix ils n'étaient pas: le bon/assez désiré, dans le bon contexte, protégés. Alors quand on me pose la question: avec combien de mec tu as couché? Je réponds: ça dépend comment on compte.

Bilan de mes 3 premières expériences intimes (par ordre chronologique):

-N. a toujours été en couple. Sauf la toute première fois qu'il m'a chatouillé. Puis on s'est vu beaucoup, souvent, mais on ne pouvait pas dépasser la limite. Nos mains connaissaient tout de l'intimité de l'autre. De nombreuses fois nous nous sommes retrouvés nus, et chauds, l'un contre l'autre, le souffle court, frustrés, car non, la "morale" nous interdisait d'aller plus loin. Lui en moi, il ne pouvait pas se laisser autant aller. En plus de la frustration, il y avait la peur, de se faire surprendre par ses collocs, que ça se sache. Une peur malgré tout galvanisante. En public, c'était là notre jeu, glisser une caresse, un regard qui en dit long. Faire le maximum discrètement pour se retrouver seul à seul pour pouvoir échanger un baiser. Ou plus si le temps/lieu nous le permettait. Je n'ai (à ce jour) jamais couché avec lui. Et pourtant, il connaît aussi bien mon corps que Lui.

-B. est handicapé sentimental. C'est un ami de mon frère. Il ne peut pas coucher avec "la petite soeur", ce serait mal venu. Et il ne peut pas être le premier, c'est bien trop important. Et puis son ex... Comprenez bien que son ex l'a détruit, le Petit B., car il est incapable de se laisser aller, sentimentalement, sexuellement, même amicalement. Pourtant, pendant près d'un an, environ une fois par mois, je recevais un message à 4h du matin dans la nuit du samedi arrosé au dimanche "tu fais quoi?". Et dès notre second rendez-vous nocturne, la routine s'est installée ainsi: un peu de blabla, un film regardé au tiers, une caresse subtile entre deux mains qui se cherchent depuis une heure sans bouger, une bataille d'oreillers, des baisers, des caresses, des poils qui se hérissent, un soutien gorge défait, une complainte pour une pipe, un peu de protestation, une fellation, un dernier câlin, et "à la prochaine". Toujours sur le dos, m'effleurant à peine. "Prêtes moi ta bouche". Mentalement, il ne pouvait pas "aller plus loin". Dans sa tête, une fellation est moins intime qu'une pénétration. Et moi, tous les dimanches je me disais la même chose: "la prochaine fois, il n'y aura pas droit, à moins qu'il m'en donne plus". Il ne m'en a jamais donné plus, j'ai toujours cédé. Même le jour de mon anniversaire.

-P. mon premier "vrai" partenaire sexuel. Purement sexuel. C'est un accro du cul. Un libertin. Quand je l'ai rencontré, en août, il visitait des amies à moi dans le brûlant Sud Est. Il s'était fait largué récemment. Première rencontre de nuit, sur la plage, alcoolisés, il se baignait nu (je n'ai rien vu il faisait trop noir). Le lendemain, de jour, sobres, à la rivière. On discute, on rigole, on s'observe du coin de l'oeil sans rien présager (pour ma part en tout cas), puis le soir, dans la piscine. Nos deux amies ont froid dans l'eau, on y reste, on se chamaille, il m'embrasse. Il m'embrasse pas qu'un peu. Puis on va sur la colline, pour voir d'en haut le feu d'artifice du 15 août. On s'échange des messages, des caresses, nos langues. Je lui glisse qu'on ne couchera pas ensemble: je suis vierge. Il est plus que surpris. Quand on se hisse sur le lavoir, pour y voir d'encore plus haut, il s'installe derrière moi, glisse sa main dans mon pantalon. Je glisse la mienne dans le sien. L'air de rien. Nos amies à nos côtés, des familles avec enfants à nos pieds. Quand je commence à le masturber, la première fusée part. Il me susurre "le feu d'artifice commence!". Je ri. On se retrouve de nouveau le lendemain, nos amies devant travailler, on cherche à s'occuper. Je me retrouve dans un coin de la piscine, enfermée, un pénis en érection collé à mon bassin, une main qui cherche à me caresser l'entrejambe. Mes parents passent régulièrement dans le jardin, ça ne l'arrête pas. Dans la soirée, mon frère fait un barbecue avec des amis à lui. On se retrouve dans la chambre jouxtant les festivités. Il me dévore, me maîtrise, ma plaque sur le dos. Là, j'ai perdu ma virginité anale, ça a glissé tout seul... "Tu es la vierge la plus délurée que j'ai connu". Son pénis n'ira pas ailleurs, je ne le veux toujours pas comme premier partenaire (là, je me réservais encore pour B., croyant qu'il finirait par céder). Encore un autre jour, on se retrouve dans ma voiture, garée sur le bas côté d'une route très empruntée. On se contorsionne à l'arrière comme on peut. La buée est dense sur les vitres. Je me masturbe sur son bout. Il est à la porte, à l'entrée. "Tu fais un petit mouvement de bassin, et c'est bon". Bon ça l'était, mais non, mon cerveau arrive encore à contrôler quelques centimètres de mon corps, suffisamment pour que je ne le laisse pas glisser. Et c'est à l'arrière de ma voiture, que j'ai aimé qu'il me gifle, qu'il m'étrangle, qu'il me morde pour de vrai. Ce n'est que 3 semaines plus tard, lassée d'attendre B., que je me suis rendue chez lui, à Montpellier, finir ce qu'on avait commencé. C'était prévu, annoncé, un weekend cul. Il m'avait dit qu'il adorait dépuceler les jeunes donzelles. Il s'en est bien occupé. A la fin de la première journée, il me dira "ne t'inquiètes pas, 4 fois dans la journée, ça arrive pas bien souvent!" Dommage, j'en voulais encore. Sans y prendre particulièrement de plaisir "ça fait bizarre", je m'y habituais, à cette chose dans mon corps, elle trouvait les chemins qui ne me faisaient pas mal, et des fois, une sensation "bizarre" était à la limite de l'agréable. Et je le laissais faire ce qu'il voulait de mon corps. Et pour me venger de ses gifles, je le griffais, profondément, voulant laissé ma marque sur ce prédateur. Nous ne nous sommes plus jamais revu/reparlé depuis.


Je ne pensais pas rentrer autant en détails, mais tant pis. Tout ces récits pour dire qu'aujourd'hui, avec cette éducation sexuelle là, la frustration me plaît plus que l'acte en soi, tous ces prémices enivrants me rendent folle. J'approuve les plan culs. Je suis une maîtresse, soumise. Je suce, j'avale, et je n'ai rien contre l'anal. Un peu exhibo et maso. Et quand on ne veut pas me faire mal, c'est moi qui mord, qui étrangle et qui griffe, en douceur quand même, je ne veux pas les choquer...

3 commentaires:

joss_davril a dit…

ceux qui comptent le plus ne sont pas forcément ceux qui "sont passés avec succès" , tu le racontes bien ici.

ça dépend comment on compte, ça dépend surtout comment ils ont compté (pour toi).

Diabolito a dit…

Waou, je ne te savais si... tout ça ! ^^; J'adore !

Je suis d'accord avec toi lorsque tu dis que nos comportements sexuels sont conditionnés par nos débuts, je vais même jusqu'à dire qu'ils sont conditionnés par nos désirs précédents les débuts officiels. Et je me demande même s'ils n'évoluent pas au fur et à mesure des partenaires que l'on rencontre.

En revanche, je suis surpris que tu ne comptes pas ces garçons dans ton tableau de chasse. Perso, avec ou sans pénétration, je compte tous ceux à qui j'ai apporté (ou de qui j'ai reçu) du plaisir sexuel. Mais évidemment il y a une différence avec ceux qui comptent vraiment.

Anonyme a dit…

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